Ca y est, le 15 août passé on est officiellement à moins de 2 semaines de la pré-rentrée…. Ce temps de travail (en présentiel) placé avant le début de l’année scolaire. Mais est-elle vraiment obligatoire? Et la 2eme journée que proposent certains établissements?
Je vous propose de faire le point réglementaire sur cette fameuse journée de reprise!
Les textes, rien que les textes…
La date de la journée de prérentrée est définie par arrêté ministériel. Cette année, il s’agira du 30 août 2024 et, l’an prochain du 29 août 2025.
Il s’agit donc bien d’une journée obligatoire… A ceci près que les collègues nouvellement recrutés n’ont pas encore signés leurs contrats. Ils ne sont, en théorie, pas encore couverts en cas d’accident. Rappelons que, même lorsque le contrat ne débute jamais avant la rentrée des élèves. Mais cela reste une obligation ! Ah l’exemplarité de l’Etat… n’importe quel employeur ferait travailler son employé avant le début officiel indiqué sur son contrat se ferait rappeler à l’ordre!
Une deuxième journée de prérentrée?
Oui, c’est possible. En effet, dans le même arrêté ministériel est indiqué « Pour les enseignants, deux demi-journées (ou un horaire équivalent), prises en dehors des heures de cours, pourront être dégagées, durant l’année scolaire, afin de permettre des temps de réflexion et de formation sur des sujets proposés par les autorités académiques.« .
Il convient alors de regarder de plus prêt le choix des mots.
D’une part, ce temps peut intervenir durant l’année scolaire! Il s’agit donc d’un choix du seul chef d’établissement. Il est donc hors de question (pour ne pas dire illégal) que cette journée se fasse avant la journée de prérentrée officielle… par contre, rien n’interdit de choisir le lendemain de la prérentrée officielle si ce jour là n’est pas celui de la rentrée des élèves ni un dimanche.
D’autre part, le cadre des échanges est assez strict les sujets doivent être proposés par les autorités académiques. Nous ne sommes donc pas là, dans ce cas, pour préparer la rentrée ou organiser les classes.
Et la deuxième journée de prérentrée pour compenser la journée de solidarité ?
Là encore, les textes, rien que les textes, ici une note de service.
Le remplacement de la journée de solidarité doit voir sa date connue avant la fin du 1er trimestre de l’année scolaire en cours. Si ce n’est pas le cas, rien d’obligatoire. Mais, ici encore, nous sommes en congés et nous avons droit à la déconnexion. Jusqu’à la prérentrée officielle, on ne peut nous communiquer la date avant la prérentrée! De même que dans le cas précédent, rien n’empêche pas de pouvoir la mettre le lendemain de la prérentrée.
Mais, ici encore, il faut aller plus loin que les dates. La note stipule : Il prendra la forme d’une concertation supplémentaire sur le projet d’école ou d’établissement, sur le projet de contrat d’objectif ou sur des actions en faveur de l’orientation et de l’insertion professionnelle des jeunes. Dans ce contexte, il conviendra de prendre en compte particulièrement toute initiative permettant l’organisation d’activités en direction des élèves (travail de soutien, information liée à l’orientation, …) ou en direction des parents (nouvelles rencontres, entretiens avec les enseignants…). Complexe d’organiser ça du jour au lendemain donc… mais rien d’impossible ni surtout d’interdit.
La prérentrée un moment clé!
Outre son côté obligatoire, la prérentrée sera aussi un moment clé. Vous allez signer les documents permettant de déclencher les paies.
Ne repartez donc pas sans avoir signé votre PV d’installation!